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Archive for the ‘Vidéos’ Category

Robe longue en coton délavé, chaussettes dans les sandales à talons et cheveux mollement rattachés à un élastique invisible, Josephine Foster n’attend pas que la salle se taise pour commencer à chanter « No One’s Calling Your Name » d’une voix traînante, nasillarde, et pourtant incroyablement mélodieuse. Tout de suite, ce qui me frappe, c’est à quel point cette voix qui surgit de derrière la masse agglutinée devant la petite scène du Chinois, à Montreuil, ressemble en tout point à la voix que j’ai écoutée pendant des mois sur ma platine dans I’m A Dreamer (Fire Records). Aucun effet de post-production n’est venu l’altérer ; c’est comme si elle avait été transférée directement depuis mes enceintes jusque sur la scène. Petite, je me faufile au milieu de la foule, composée moitié de fans moitié de découvreurs venus en réalité écouter le deuxième groupe, Arlt, un duo français accompagné ce soir par le guitariste expérimental Thomas Bonvalet (Cheval de frise). Pour une fois les paroles en français passent bien chez ces rockeurs à la musique lancinante et un brin répétitive, mais ils n’ont pas la tension funambule de Josephine Foster.

Cette dernière est inexplicablement peu connue. Elle a sorti au moins une dizaine d’albums et tourne dans le monde entier, et même certains des plus mélomanes d’entre nous n’en ont jamais entendu parler. Peut-être est-ce du à sa silhouette fantomatique, presque maladive, étrange mélange d’ouverture et de fermeture, qui pose des questions, curieuse, mais a le regard fuyant et le menton tourné vers le bas. Bizarre d’ailleurs de chanter assise, la guitare contre soi, et le visage tourné en-dedans, sans presque regarder son public. C’est comme si sa voix venait du haut de sa tête et non de son ventre ; elle résonne dans l’antichambre des yeux et du nez, et ce qui sort finalement de sa bouche et s’offre à nos oreilles n’en est qu’une infime partie. C’est cette voix qui hypnotise le public : infiniment claire et en même temps rentrée en soi, pure et rocailleuse à la fois, personne ne chante comme Josephine Foster.

Samedi, Victor Herrero et Gyða Valtýsdóttir (Gyda Valtysdottir) sont venus la rejoindre, lui à la guitare portugaise, elle au violoncelle. Le trio fabrique un écrin pour le scintillement pudique de Josephine, qui les invite du bout des lèvres sur la scène. Quand elle chante ou quand elle parle, elle ne remue presque pas les lèvres — c’est à croire qu’elle est ventriloque — mais curieusement son chant est aussi clair que son parler incompréhensible. Il vient certainement d’un paysage du fin fond des États-Unis, quelque part entre le Sud et l’Ouest, la montagne et la plaine. À trois, ils interprètent des morceaux qui prennent une dimension orchestrale grâce aux cordes, et échappent à l’imagerie folk du combo voix-guitare-harmonica. Mais c’est par un tube que le concert se termine, une chanson de l’un des premiers albums, « All I Wanted Was the Moon », que l’on trouve sur Youtube en bande-son du court-métrage de Méliès où des hommes envoient une fusée sur la lune, qui se la prend dans l’œil.

Écouter l’émission de radio de Pierre Lemarchand, That’s All Folk, consacrée à Josephine Foster.

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Hommage à Moondog

http://www.cabaret-contemporain.com/

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Jazz that nobody asked for from Benny Box on Vimeo.

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Si vous connaissez déjà le compositeur américain Moondog (1916-1999), vous aurez plaisir à redécouvrir ses thèmes dans la bouche d’un chœur d’enfants. Si vous ne connaissez pas Louis Thomas Hardin de son vrai nom, qui avait l’habitude de se déguiser en viking et vivait comme un semi-clochard, voici un aperçu de son style et de ses compositions, revisitées par les musiciens d’Alphabet de Sylvain Rifflet : Philippe Giordani à la guitare, Joce Mienniel à la flûte et à l’électronique, Benjamin Flament au vibraphone et aux percussions + Jon Irabagon au saxophone et Eve Risser au piano. C’était à Bobigny dans le cadre du festival Banlieues bleues, le 12 avril 2012. Filmé par Jean-Jacques Birgé.

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Cette vidéo a été tournée en 2007 au Highline Festival, pendant le « Homeland Tour » : même si le concert de la Cité de la musique était solo et beaucoup plus calme (aucun beat n’était tenu plus de quelques secondes), elle donne une idée du concert-poème de Laurie Anderson, de la manière dont elle manie le spoken word, et de ses textes, critiques de la société américaine et occidentale — ici, sur la dictature des « experts », qui sont les seuls dont la parole est considérée comme valable (en France, on ne voit que ça !).

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Une merveilleuse version par Odetta :

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Nature Boy

 

There was a boy, a very strange enchanted boy
They say he’d wandered very far, very far
Over land and sea.
A little shy, and sad of eye ; but very wise was he.

And then one day…one magic day he passed my way
And while we spoke of many things, fools and kings
This he said to me
The greatest thing you’ll ever learn
Is just to love and be loved in return.

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Vous rêvez de devenir producteur de cinéma ? Produisez Zicocratie, le documentaire de Richard Bois sur le MégaOctet !

 

À travers l’exemple de l’orchestre dirigé par Andy Emler, le réalisateur Richard Bois tente de comprendre par l’image comment, dans un microcosme sociétal, telles ou telles relations de pouvoir s’instaurent, du fait du comportement du « chef » du microcosme en question. Si le support est la musique, le sujet est davantage l’exploration des rapports humains dans un groupe quel qu’il soit. Richard Bois invite dans cette perspective des intervenants étrangers à la musique, tels que, entre autres, Clémentine Autain (femme politique) ou Patrice Dominguez (joueur de tennis). On suit dans le film la réalisation du nouvel album du Mégaoctet E total (La Buissonne), pendant un an : l’occasion de comprendre comment une telle formation construit, sur la durée, non seulement son répertoire, mais encore son identité.

Zicocratie a besoin de sous de vous ! Permettez que ce documentaire soit visible par tous en participant à sa production ici.

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Vidéo réalisée par Josselin Carré.

Attention ne pas rater ! Airelle Besson et Nelson Veras le 23 juin, duo trompette et guitare jamais encore écouté mais dont la qualité ne fait aucun doute, Ibrahim Maalouf le 24, voir ci-dessous, les hommages irrévérencieux à Duke et Thelonious par la Campagnie des Musiques à Ouïr et à Cole Porter par Régis Huby et Maria-Laura Baccarini le 30, ou quand les « tributes » transcendent leur objet, Tous Dehors, le bal de Laurent Dehors le 14 juillet, de la folie joyeuse à l’état pur, Jean-Rémy Guédon et Maryse Ngalula le 21, le mariage de la France et de l’Afrique, Edouard Ferlet solo, relecture de Bach dont on m’a dit le plus grand bien, et l’ONJ Piazzolla le 29, Daniel Yvinec a encore fait des siennes.

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